Yaoundé : L’ANOSILP fait l’autopsie de l’économie informelle
Les acteurs du secteur informel regroupés au sein de l’Association Nationale des Opérateurs du Secteur Informel pour la Lutte contre la Pauvreté au Cameroun (ANOSILP) étaient réunis à Yaoundé le 06 février 2023 dans le cadre du lancement de leurs activités pour le compte de l’année 2023. L’occasion pour faire le point sur la situation de l’économie informelle (de l’ombre, grise, non déclarée, etc.).
Le secteur informel contribue à pratiquement 1/3 du Produit Intérieur Brut (PIB) et représente 70% de l’emploi total, dont la moitié environ sous la forme de travail indépendant. Le niveau élevé d’informalité de l’économie camerounaise rime avec une très faible productivité, une rémunération des travailleurs inférieure de 19% en moyenne par rapport aux salariés du secteur formel et une corrélation à de multiples difficultés de développement. Selon le président d’ANOSILP, M. YIMGA MOUSSA, la prépondérance du secteur informel est en train de se faire accompagner d’un niveau de recettes et de dépenses considérablement moins élevé, d’institution publiques moins efficaces, de pesanteurs réglementaires et fiscales importantes et d’une gouvernance plus fragile. Toutes choses qui seraient à l’origine de la plus grande pauvreté observée, des revenus par habitant plus faibles, des progrès plus lents sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), des inégalités plus prononcées et des investissements moins importants.
Enfin, l’emploi informel recouvre un large éventail de situations : travailleurs indépendants, petits exploitants agricoles, employés sans contrat de travail, etc. Pour certains, travailler dans le secteur informel est un choix et pour d’autres, c’est un dernier recours.
